Quand tu va à Monaco


Je pense que l’affaire Fillon va coller aux basques des Républicains pendant un bon moment. Et ce ne sera que justice ! Qu’un type qui se dise aussi droit soit assez point embourbé dans une telle nasse de petits arrangements aux frais du contribuable est assez consternant pour notre démocratie. Il y a quelques jours, j’ai fait un incentive à Monaco où mes collègues et moi sommes revenus sur ce scandale. Et je peux vous dire que l’échange, s’il a été intéressant, a aussi été très tumultueux. 🙂 Certaines personnes estimaient en effet que le candidat a eu les mots qu’il fallait, qu’il a même prouvé sa légitimité en faisant face à ces accusations. Mais autant vous dire que je n’étais pas du tout d’accord. D’après moi, le raisonnement qu’ils tiennent est complètement bancal : ce type a fait tout ce qu’il ne fallait pas faire dans une telle situation. A mon sens, s’il avait montré patte blanche dès les premiers jours et s’était offert de s’acquitter tout l’argent perçu, sa campagne n’aurait pas battu de l’aile ; les français auraient estimé que ces combines dataient de l’époque RPR et UMP, mais qu’en faisant un geste, Fillon témoignait de son honnêteté ; je crois qu’il y aurait nettement gagné en stature et en présidentialité, au final. Sauf qu’il a en fait choisi la pire stratégie possible : il a choisi de démentir les accusations malgré les évidence, puis de mentir de manière éhontée au journal de 20 heures avant de crier, en dernier recours, au complot. Difficile de faire pire… Je crois d’ailleurs que des déclarations comme « je ne vois pas où est le problème » resteront dans les esprits ! En fait, Fillon n’aurait sûrement pas fait mieux s’il l’avait fait exprès : il est l’artisan de son propre complot, de sa propre discréditation. Et le pire est qu’il ne s’est pas enlisé tout seul : toute sa famille politique en a fait les frais. Mais surtout, Fillon a fait preuve d’un aplomb qui témoigne bien de la corruption qui règne et du travail qu’il reste à faire pour assainir la sphère politique. Quoi qu’il en soit, cet incentive m’a bien plu. Si le Fillon gate a mis certains sur les nerfs, les activités fournies ont fait l’unanimité. Voilà d’ailleurs l’agence qui l’a mis en place, si ça vous intéresse. Encore plus d’information sur cette activité incentive à Monaco en surfant sur le site web de l’organisateur.



L’émergence du Sherman Act et du Clayton Act


L’industrie manufacturière représente dans la seconde moitié du XIXe siècle une part importante du potentiel productif américain (de l’ordre de 65 % du PNB). Elle est à la fois fortement concentrée et composée d’entreprises de grande taille bénéficiant de rendements croissants à l’origine d’économies d’échelle substantielles. De nouvelles sources d’énergie (pétrole, gaz, électricité) se développent et donnent naissance à des processus productifs à forte intensité capitalistique. De nouvelles connaissances émergent dans la sidérurgie et la chimie, alimentant la révolution industrielle aux États-Unis et conduisant à l’apparition de nouveaux produits de masse et de nouveaux marchés. Le développement spectaculaire de l’industrie du transport ferroviaire (la longueur du réseau ferré a augmenté de 268 % entre 1870 et 1900) diminue le coût de transport des marchandises et élargit considérablement la taille du marché intégré américain. Cependant, en présence de structures productives présentant des coûts fixes élevés, les marchés sont particulièrement vulnérables aux retournements de conjoncture. Dès qu’une dépression surgit, la difficulté d’écoulement des produits conduit assez naturellement à des guerres de prix. C’est précisément pour éviter les conséquences d’une confrontation sur le marché et le spectre des guerres de prix, jugées ruineuses par les entreprises comme par les observateurs économiques de cette seconde moitié du XIXe siècle, que sont mises en place des formes de cartellisation telles que le pool et le trust.