Les ferments en cuisine


Un certain nombre d’études in vitro et sur des animaux utilisant des aliments fermentés tels que la choucroute et le kombucha ont donné des résultats encourageants. Mais une lecture plus détaillée indique que les chercheurs utilisent souvent une fraction extraite de l’aliment fermenté ou une souche bactérienne isolée d’eux. En outre, il n’existe que peu de données probantes sur les aliments fermentés et la santé des humains. Dans les études de cohortes, le yogourt et d’autres produits laitiers fermentés ont été associés à des bénéfices pour la santé; Cependant, aucun lien de causalité ne peut être tiré de ce type d’étude. Un très petit nombre d’essais cliniques contrôlés chez l’homme utilisant le kimchi, le kéfir et d’autres produits laitiers fermentés ont rapporté des améliorations de certains paramètres de santé. Néanmoins, ces études n’utilisent pas toujours un contrôle approprié, sont souvent effectuées avec de petits groupes d’individus et ne représentent pas toujours les aliments fermentés disponibles. Les limites et les incohérences dans le corpus de preuves actuel signifient qu’à ce jour, aucune conclusion définitive ne peut être tirée. sur les avantages potentiels pour la santé des aliments fermentés. Il existe cependant d’autres domaines de recherche intéressants. Par exemple, il est suggéré que la fermentation puisse augmenter la biodisponibilité du fer contenu dans les céréales en réduisant la teneur en acide phytique, ce qui peut empêcher le corps d’absorber le fer. Certaines bactéries peuvent également synthétiser des composés nutritifs, notamment des vitamines B. Cependant, d’autres espèces bactériennes peuvent utiliser ces nutriments, de sorte que dans l’ensemble, nous ne savons pas si de tels changements pourraient être cliniquement pertinents. Devrions-nous tous manger des aliments fermentés? Les aliments fermentés peuvent être incorporés dans une alimentation saine et équilibrée, bien qu’il faille reconnaître que certains, comme la choucroute et le kimchi, peuvent avoir une forte teneur en sel. Pour ceux qui souhaitent fermenter à la maison, assurez-vous de suivre les pratiques d’hygiène alimentaire et d’utiliser les ingrédients, les conditions et les méthodes de stockage appropriés pour ce ferment particulier. Bien que la preuve d’avantages spécifiques pour la santé ne soit pas convaincante pour le moment, je suis complètement convaincu du goût, économiser sur le gaspillage alimentaire et des avantages amusants! Et va regarder la base de preuves avec intérêt. Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de cette expérience de atelier de cuisine.



Les raisons de la prise en compte relativement tardive du non-recours en France


Le phénomène du non-recours n’est plus dans l’angle mort du champ de vision des pouvoirs publics. La reconnaissance politique du problème public du non-recours conduit aujourd’hui à l’élaboration de réponses publiques pour réduire le non-recours dans le champ des politiques sociales. Cela étant dit, les formes de reconnaissance du non-recours varient selon les champs d’action publique considérés.Dans l’ensemble, la prise en compte du phénomène général de non-recours en France reste relativement tardive par rapport à d’autres pays. Selon la littérature scientifique, les principales raisons de ce retard renvoient à la culture descendante du rapport aux administrés, aux obstacles méthodologiques et empiriques pour mesurer et agir sur le non-recours ainsi qu’à la perception par les pouvoirs publics de divers risques relatifs à la prise en compte du non-recours. Il est important de revenir ici sur ces différents éléments dans la mesure où ils apparaissent également dans le champ des politiques jeunesse et ont ainsi un effet singulier sur le processus de construction du non-recours des jeunes adultes comme problème public. En France, la construction d’un rapport descendant aux administrés et aux destinataires des politiques sociales explique pourquoi le non-recours est longtemps resté à l’état d’impensé. Philippe Warin remarque la prise en compte plus précoce du non-recours dans les pays ayant une plus forte culture de l’évaluation des politiques publiques qui incite les acteurs politiques et sociaux à se rapprocher de leurs publics et à mieux prendre en compte leurs situations, leurs besoins et leurs attentes. En parallèle, certaines représentations et attentes sociales à l’égard des plus pauvres impliquent que les individus fassent eux-mêmes l’effort de solliciter l’aide publique. Selon la logique d’activation des politiques sociales, le non-recours n’est pas nécessairement considéré comme un problème dans la mesure où l’on estime que les individus sont responsables des démarches à entreprendre pour faire valoir leurs droits. Les professionnels peuvent ainsi interpréter le retour autonome des personnes en situation de non-recours vers les institutions publiques comme un signe de motivation. La prise en compte du non-recours se heurte également à différents obstacles méthodologiques et difficultés empiriques. Ces obstacles renvoient d’abord à la difficulté première de prendre la mesure d’un phénomène qui est, par définition, malaisément quantifiable. Se pose en particulier la question des méthodes pour comptabiliser des publics « absents » qui ne figurent pas nécessairement dans les bases de données administratives ou dans les réseaux habituels des travailleurs sociaux. Cette question méthodologique renvoie également aux difficultés empiriques auxquels sont confrontés les acteurs lorsqu’ils cherchent à agir sur le nonrecours, en particulier lorsqu’ils tentent d’identifier, de repérer et de contacter les personnes en situation de non-recours. Si ces obstacles méthodologiques et ces difficultés empiriques sont inhérents à la question du non-recours, en France, ils sont accentués par la complexité de l’environnement institutionnel et réglementaire. La multiplicité des acteurs du champ des politiques sociales, le cloisonnement institutionnel et informatique qui sépare les administrations et segmente les publics, la diversité des droits et des services, la complexité et l’instabilité des conditions pour y accéder, sont autant de facteurs qui renforcent les obstacles méthodologiques et empiriques identifiés.